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TOUTES LES REVUES DE PRESSE
Alain Gillet   Auteur d'images
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Témoignage Demain, Andrée MONTAGNAC, Professeur de Français et femme de photographe
Le Projet DEMAIN (Natures mortes, nature vivante).
Aujourd'hui, Demain, Hier mots porteur de rêve et de souvenirs...
Le projet DEMAIN c'est aussi le démantèlement d'un site industriel.
Terrain de grande étendue, appartenant à une grande société, sur laquelle ingénieurs, techniciens, ouvriers qualifiés
essayaient des machines à usage unique.
Qui travaillait sur cet espace HIER ?
Environ 100, 150 personnes en fonction des programmes développés et ce, depuis 20 ans au moins.
Le site a été abandonné, tout a été détruit et le terrain rendu à la nature.
Les photos d'Alain Gillet éloquentes dans leur sobre lyrisme témoignent.
Abandon, destruction des lieux où le travail de l'homme s'était installé.
"Lieux inanimés avez-vous donc une âme ?"
Ces photos montrent ces lieux désertés et leur froideur stérile, couloir kafkaïen, bureaux vidés et désolés, dossiers oubliés, clés laisées pour-compte, serrures inutilement forcées.
Ces photos donnent a voir le labeur, la présence humaine jadis présents et créent un sentiment de malaise :
que s'est-il donc passé ?
Que sont devenus les hommes ? Certains ont été recasés sur place dans un autre secteur , d'autres sont restés dans le groupe de cet industriel,et peut-être nostalgique retournent-ils dans cet espace chargé d'images et de souvenirs.
Ils découvrent alors une nature qui reprend victorieusement sa place et triomphe de l'activité humaine :
figuiers, sureaux, troènes, buissons, herbes folles sur les rails créént là poésie et donnent à cette friche le charme des ruines.
Peut-être y verrez-vous des lapins de garenne, des renards malicieux et vous songerez grâce aux photos d'Alain Gillet.
Que penser d'un photographe qui débarque un jour dans un ESAT et propose de faire un reportage sur ce centre.
A priori c'est le doute et la réaction du Directeur est plutôt négatif.
Et puis ce photographe devient plus persuasif, fait preuve de sensibilité et finit par convaincre.
Il promet d'être discret, attentif.
Finalement le Directeur lui propose de faire des photos uniquement centrées sur le travail des personnes handicapées qui travaillent dans l'ESAT.
Telle, donc, fut la démarche d'Alain Gillet qui se lança dans un reportage composé de photos en noir et blanc.
Au bout de huit jours, il avait un stock de 300 photos mais ne pouvait se décider à partir car tous les travailleurs avaient été conquis. Et l'avait conquis.
C'est cette aventure qui vous est proposée de regarder avec,  si vous le pouvez, le même regard qu'Alain, c'est-à-dire, l'émerveillement devant le travail de ces personnes.
Regardez bien et découvrez dans ces photos, la précision du travail, la concentration, le plaisir de travailler, la diversité ; l'attention, l'entraide.
Mais surtout ce qui apparaît le plus saisissant ce sont les regards, curieux, joyeux, festifs, interrogateurs, émerveillés,écoutant.
En regardant ces photos, vous découvrirez sûrement, le coeur de ces travailleurs, coeur qui brille dans leurs yeux
et qu'Alain Gillet a su saisir à l'instant où cela transparaissait.
Prenez du temps, feuilletez lentement, laissez vous pénétrer par le mystère de cette rencontre
entre photographe au grand coeur et ceux que nous disons "différents" mais qui finalement nous révèlent un côté souvent inconnu de notre nature humaine.
Témoignage Villambis, Philippe ANFRAY papa d'un enfant trisomique